HERMOD 

Enjeux

Avec 1,3 million d’hectares et 9,1 millions de tonnes récoltées en 2023, l’orge d’hiver est la seconde céréale à paille cultivée en France. Les variétés d’orges d’hiver cultivées sont particulièrement sensibles aux maladies du feuillage, responsables - en moyenne - d’une perte potentielle de 15 q/ha. Cette nuisibilité est aujourd’hui réduite par des interventions fongicides dont l’IFT (Indicateur de Fréquence de Traitements) moyen est de 1,2 (Enquête Agreste, 2021). La stabilité de cet indicateur au cours de ces dernières années soulève la question de l'adaptation des pratiques aux pressions de l'année, car en parallèle les nuisibilités ont significativement varié d’une année à l’autre, allant de 7 q/ha en 2010 et 2011 à presque 25 q/ha en 2007.

Or, la volonté de réduire le nombre d’interventions phytosanitaires (plan Ecophyto) et la recrudescence d’épisodes climatiques extrêmes comme ceux des printemps 2016 et 2024 (forte pluviométrie et faible rayonnement) doivent conduire les producteurs à moduler davantage les interventions. Le profil de sensibilité des variétés d’orge d’hiver a également évolué depuis 10 ans avec l’arrivée de variétés résistantes. Cette évolution du paysage variétal et le développement des résistances aux fongicides nécessitent d’adapter la protection fongicide des orges d’hiver. Il convient donc de s’interroger sur l’intérêt des traitements sur cette espèce et d’accompagner les producteurs en leur proposant des outils de gestion du risque et d’aide à la décision s’appuyant sur des modèles prévisionnels de risque d’apparition et de développement des maladies.

Objectifs

L’objectif du projet est de développer deux modèles distincts capables de prédire les risques précoces liés à la rhynchosporiose et à l’helminthosporiose de l’orge afin de mettre à disposition des sorties aux agriculteurs au travers des BSV.

Résultats attendus

Amélioration des modèles existants avec l'exploration de nouvelles variables explicatives telles que l'humidité ou la durée d'humectation.