Les Vrai/Faux des fourrages - Oui, l’herbe jeune vaut un concentré de production
L’herbe verte au stade feuillu est un aliment de très bonne valeur alimentaire : peu encombrant, équilibré en énergie et en azote. La valeur alimentaire de l’herbe dépend de plusieurs facteurs : composition de la prairie, niveau de fertilisation, mode d’exploitation, mais le stade d’exploitation est l’élément primordial.
Au cours de la croissance des graminées, la teneur en parois augmente et leur digestibilité diminue. Ceci entraîne une baisse de la valeur énergétique avec l’âge de la plante. Chez les graminées comme chez les légumineuses, la teneur en protéines diminue avec le stade de développement et ce, quelles que soient la variété et la conduite. Miser sur les prairies d’association ou multiespèces avec des légumineuses permet de disposer d’un fourrage équilibré en énergie et en azote dont la valeur est plus stable dans le temps.
Le stade physiologique constitue donc le premier facteur de qualité. Les pratiques de fertilisation azotée favorisent quant à elle la croissance et, dans une moindre mesure, la valeur protéique réelle du fourrage. En cas d’excès de fertilisation azotée, une part élevée de l’azote de la plante est contenue dans des formes « non protéiques » moins bien valorisées par les ruminants.
Figure 1 : Evolution de la valeur énergétique (UFL) et de la teneur en protéines (MAT) du ray-grass anglais (1er cycle) selon le stade d’exploitation
Ces tendances sont proches pour les autres graminées. *valeur énergétique en vert calculée avec le système INRA 2018
Avoir une herbe pâturée de bonne qualité de mars à novembre nécessite une bonne gestion du pâturage et de la fertilisation. Une herbe au stade feuillu permet généralement de produire 20 à 25 kg de lait sans complémentation protéique.
Le stade de récolte de l’herbe est fonction des objectifs de qualité et de rendement. Pour des animaux à haut potentiel, la récolte devra être réalisée avant le début d’épiaison. Outre le stade, le créneau de préfanage est primordial afin d’atteindre des teneurs en MS de 35 % pour les graminées et 45 % pour les légumineuses en ensilage.
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