Les Vrai/Faux de la biodiversité - Les infrastructures agro-écologiques profitent-elles aux auxiliaires ou aux ravageurs
Les infrastructures agro-écologiques (IAE) sont bénéfiques aux auxiliaires invertébrés. Mais cette hypothèse reste aujourd’hui assez peu étayée, les études scientifiques se heurtent à la multiplicité des facteurs impactant et à leurs interactions.
Les IAE sont aujourd’hui le principal levier sur lequel se base le conseil en matière de lutte biologique par conservation.
Haies, bandes enherbées, bandes fleuries… fournissent aux auxiliaires des cultures des habitats, des ressources alimentaires alternatives, des refuges, des zones de reproduction… Ces IAE permettent de les attirer et de les maintenir dans l’environnement.
Mais si c’est vrai pour les auxiliaires, ça l’est également pour certains ravageurs !
Une méta-analyse récente1 montre que les IAE ont des effets multiples sur les processus en jeu dans les régulations biologiques. Suivant l’échelle temporelle et spatiale considérée, les réponses des ennemis naturels et des ravageurs sont très variables (car en interactions avec d’autres facteurs (type de paysage : milieux ouverts ou fermés, évènements climatiques, pratiques culturales.).
La question n’est finalement pas de savoir si les IAE sont bénéfiques aux auxiliaires et/ou aux ravageurs mais plutôt de caractériser leurs effets sur l’équilibre entre les deux. Les IAE sont-elles favorables à la régulation biologique ? Autrement dit, est-ce que les IAE, en favorisant la présence d’auxiliaires, permettent de maintenir les populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité ?
1 Karp et al. ; 2018. Crop pests and predators exhibit inconsistent responses to surrounding landscape composition. PNAS, 115(33), 7863-7870.
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