Maladies foliaires sur orges : faut-il envisager un T1 ?
Selon les secteurs et les dates de semis, les orges d’hiver se situent actuellement entre épi 1
L’impasse du T1 est recommandée dans deux cas : sur variétés peu sensibles aux principales maladies (rhyncho-helmintho) et sur les variétés qui ont bénéficié du traitement de semences Systiva en l’absence d’helminthosporiose-rouille naine.
En revanche, le T1 s’impose en présence d’helminthosporiose et de rouille naine sur variétés sensibles-moyennement sensibles à ces maladies, même si elles ont été protégées avec le TS Systiva. En l’absence de TS, le T1 est nécessaire dès l’observation de maladies au champ.
Tableau 1 : Raisonnement de l’application d’un T1 au stade 1-2 nœuds des orges
Pour les cas où un T1 est nécessaire, la décision finale d’intervenir ou non doit être appuyée par l’observation des parcelles. Voici quelques exemples de T1 :
- Pour gérer la rhynchosporiose et l’helminthosporiose : Unix max (0,6 l/ha) + Meltop One (0,2 l/ha).
- En présence de rouille naine précoce sur variétés sensibles (notre CTPS <= 5) : Metcostar 90 à 0,8 l/ha.
Systiva en TS : pas de T1, sauf en cas de pression helminthosporiose ou rouille naine sur variétés sensibles à ces deux maladies
En présence de Systiva, le T1 n’est pas nécessaire. Ce traitement de semences s’apparente en effet à un T1 systématique. Toutefois, ce produit présente une efficacité uniquement sur la rhynchosporiose précoce en végétation, mais ne permet pas de gérer la pression helminthosporiose ou rouille naine. Dans ce dernier cas, sur variétés sensibles (tableau 2), un traitement sera nécessaire à 1 nœud.
Pour rappel, le traitement en sortie des barbes (T2) ne doit pas comporter de SDHI étant donné que Systiva en comporte déjà un (le fluxapyroxad). L’usage de SDHI doit en effet se limiter à une fois par campagne (TS inclus) pour limiter les résistances et permettre d’alterner les modes d’action.
Pas de Systiva en TS : un T1 uniquement sur variétés sensibles à moyennement sensibles
Pour les parcelles sans systiva en TS, le T1 pourra être raisonné selon la sensibilité variétale (tableau 2) et l’observation de la pression sur le terrain. Pour cela, s’appuyer sur le BSV Bretagne.
Pour les variétés sensibles et moyennement sensibles, un traitement à 1 nœud sera nécessaire. L’observation de la pression sur le terrain, complétée par l’utilisation du BSV, permet de décider d’intervenir ou non.
Pour les variétés peu sensibles, le T1 n’est pas nécessaire.
Tableau 2 : Notes CTPS des sensibilités variétales des orges à la rhynchosporiose, l’helminthosporiose et la rouille naine. La note de nuisibilité globale maladies désigne la perte de rendement entre une variété traitée (deux traitements) et non traité fongicide.
Source : CTPS/GEVES (variétés inscrites au cours de l'année) et ARVALIS (variétés étudiées en post-inscription)
Les conditions climatiques de fin mars (amplitudes thermiques et fort rayonnement) ont pu amener à l’expression de taches physiologiques sans impact sur le rendement, mais qui peuvent être confondues avec des maladies.
Les taches physiologiques ne sont présentes que sur les feuilles du haut ou un étage foliaire spécifique (étage le plus exposé aux moments des amplitudes thermiques).
Gauche et au milieu : taches d’helminthosporiose et rhynchosporiose. A droite : tache physiologiques.
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