Pommes de terre : le type d’irrigation influe sur le développement du mildiou
L’irrigation favorise la croissance foliaire des tubercules mais augmente également le risque de développement du mildiou. Ce risque peut être renforcé par le type d’irrigation mis en place.
L’irrigation peut contribuer à allonger une période climatique à risque (brouillard, rosée, hygrométrie élevée) par l’humidité du sol qu’elle entretient sur la parcelle.
Dans ces conditions, il convient :
- d’irriguer sur un feuillage protégé, s’il y a des risques ;
- d’attendre la durée de mise en place des matières actives avant d’irriguer (se reporter à l’étiquette du produit).
Différentes techniques d’irrigation, différents impacts
L’irrigation par canon entraîne le lessivage des produits de contact, mais a peu d’action sur le développement du champignon, compte tenu de la rapidité de l’apport d’eau (sauf irrigation de fin de journée). Par contre, il convient de limiter le recoupement entre les passages de canon et de surveiller particulièrement ces zones, ainsi que celles arrosées en fin de journée, lors des tours d’eau.
Par sprinkler en couverture intégrale, il y a également risque de lessivage des produits de contact mais, étant donné la durée de l’apport d’eau, cette technique favorise aussi les contaminations par le champignon.
La micro-irrigation reste le meilleur compromis entre la protection contre le mildiou et l’apport d’eau, car elle ne provoque pas de lessivage des produits de contact, ni l’humectation du feuillage.
L’application de spécialités de contact ou translaminaires, plus résistantes au lessivage, permet de mener distinctement la protection fongicide et l’irrigation, tout en gardant un excellent niveau d’efficacité afin de diminuer les risques, faciliter l’organisation du travail et réduire l’utilisation d’intrants.
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