Analyse pluriannuelle - Blé dur : une culture qui marge dans la durée
Malgré des performances irrégulières d'une année à l'autre, en lien avec les aléas climatiques, la culture du blé dur reste compétitive en pluriannuel, comparée au blé tendre.
Entre le prix, la qualité et les aléas en végétation, la variabilité du résultat économique de la culture de blé dur est forte. Il est donc difficile de faire une projection sur ses performances d’une campagne à l’autre. Néanmoins, une telle variabilité ne veut pas dire que le résultat global est nécessairement négatif.
En pluriannuel, malgré la variabilité de production et des qualités associées, le blé dur reste une culture intéressante dans les zones de production. Pour preuve, si l'on reprend l'arbitrage qui peut être fait avec la culture de blé tendre, moins gourmande en intrants et plus productive, l’analyse des données de l’Observatoire ARVALIS-Unigrains et des données CER dans les départements de la Haute-Garonne, du Loir-et-Cher et de la Vendée, montre que le blé dur permet de dégager des marges brutes intéressantes pour la plupart des années. Ces calculs sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation - que ce soit en blé dur ou en blé tendre.
En moyenne sur les 13 ans couverts par l’étude, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est de 470 €/ha en Vendée, 260 €/ha en Haute-Garonne et 130 €/ha dans le Loir-et-Cher (figure 1).
Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre
La variabilité des résultats est importante entre deux années mais il est difficile de ne choisir ces années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année sur l’autre.
Il est donc préférable de prévoir une place pour le blé dur chaque année dans son assolement pour réduire les aléas économiques, car « viser les bonnes années » est risqué.
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